L’adéquation structurelle et géographique du logement social corse en 2023
Dans un contexte de marché immobilier tendu et un taux de pauvreté élevé, le logement social en Corse apparait comme un élément important dans l’équilibre social et territorial de l’île.
La croissance démographique, l’évolution des ménages et de leurs modes de cohabitation posent la question de l’adaptation en termes de nombre de logements et de types (nombre de pièces) par rapport aux besoins de la population et des zones géographiques.
La diminution de la taille des ménages constatée depuis les années 80 à l’instar du national, et la croissance particulièrement soutenue de la population de l’île, a induit une augmentation du nombre de ménages et de logements, en particulier des logements de plus petite taille.
Entre 2009 et 2020, le nombre de résidences principales en Corse a augmenté de 18% tandis que les résidences secondaires ont fait un bond de 29%.
Ces différents éléments ont un impact sur les loyers. Ainsi, sur les 34 945 communes françaises, 2% sont considérées en zone tendue où les "loyers et prix des logements sont très élevés" (zone A). Quatre communes corses y sont listées (Ajaccio, Porto-Vecchio, Bonifacio et Calvi), elles regroupent plus du quart de la population insulaire.
Dans ce contexte, le logement social peut jouer un rôle essentiel dans l’accès au logement, alors même que la Corse cumule une situation de pauvreté plus importante que dans les autres régions métropolitaines. L’île affiche un taux de logement social de 10,3% contre 17,5% au niveau national. De ce fait, les logements sociaux insulaires accueillent moins d’un locataire sur cinq contre plus d’un sur trois en moyenne nationale.